Comment savoir si on est infertile ? SymptĂ´mes, tests et solutions

Femme jeune assise sur un canapé, l’air préoccupé, tenant un test de grossesse dans ses mains

Le dĂ©sir d’avoir un enfant est souvent au cĹ“ur du projet de vie de nombreuses femmes. Pourtant, lorsque la grossesse se fait attendre, une inquiĂ©tude surgit naturellement : comment savoir si on est infertile ? L’infertilitĂ© fĂ©minine, qui se dĂ©finit comme l’impossibilitĂ© de concevoir après 12 mois de rapports sexuels rĂ©guliers sans contraception (ou 6 mois après 35 ans), est un problème qui touche environ une femme sur sept, selon l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS).

Identifier les causes d’une Ă©ventuelle stĂ©rilitĂ© fĂ©minine et comprendre les signes Ă  surveiller sont les premières Ă©tapes vers une prise en charge efficace. Cet article s’adresse Ă  toutes celles qui souhaitent mieux comprendre leur corps, reconnaĂ®tre les signaux d’alerte, connaĂ®tre les examens Ă  rĂ©aliser, et dĂ©couvrir les solutions disponibles. Grâce Ă  une approche Ă  la fois scientifique et humaine, vous serez guidĂ©e avec clartĂ© pour mieux apprĂ©hender votre fertilitĂ©.

Qu’est-ce que l’infertilité féminine ?

Définition et classification

L’infertilité est une difficulté à concevoir un enfant malgré des tentatives régulières pendant une période définie. On distingue :

  • L’infertilitĂ© primaire : lorsqu’aucune grossesse n’a jamais eu lieu.
  • L’infertilitĂ© secondaire : lorsqu’une grossesse a dĂ©jĂ  eu lieu, mais qu’il devient impossible de concevoir Ă  nouveau.

Ce trouble peut être temporaire ou durable, partiel ou total. Il est donc essentiel de consulter un spécialiste pour poser un diagnostic précis.

Facteurs de risque

De nombreux facteurs peuvent influencer la fertilité :

  • L’âge : Ă  partir de 35 ans, la rĂ©serve ovarienne diminue sensiblement.
  • Le mode de vie : tabac, alcool, surpoids, sĂ©dentaritĂ© et stress chronique jouent un rĂ´le direct.
  • Les antĂ©cĂ©dents mĂ©dicaux : infections pelviennes, endomĂ©triose, interventions chirurgicales…
  • L’environnement : exposition prolongĂ©e Ă  des perturbateurs endocriniens, pesticides ou produits chimiques.

Comment savoir si on est infertile ? Les signes à repérer

Bien que certaines femmes ne présentent aucun symptôme évident, plusieurs indices peuvent alerter :

  • Des règles irrĂ©gulières (cycles très courts, très longs ou absents) peuvent traduire une absence d’ovulation.
  • Des douleurs pelviennes frĂ©quentes ou intenses, souvent liĂ©es Ă  des pathologies comme l’endomĂ©triose.
  • Des saignements anormaux entre les règles ou après un rapport.
  • Des pertes vaginales inhabituelles, associĂ©es parfois Ă  une infection ou Ă  un dĂ©sĂ©quilibre hormonal.
  • Une absence de grossesse après un an de rapports rĂ©guliers et non protĂ©gĂ©s.

Exemple : Si vous avez des cycles de 45 jours, soit seulement 8 ovulations par an au lieu de 12, vos chances de tomber enceinte baissent de près de 33 %.

Les examens pour diagnostiquer une infertilité

Quand une femme se demande comment savoir si on est infertile, un bilan de fertilitĂ© est la meilleure rĂ©ponse. Il comprend plusieurs examens :

Bilan hormonal

Effectué entre le 2e et le 5e jour du cycle, il mesure les niveaux de :

  • FSH (hormone folliculo-stimulante)
  • LH (hormone lutĂ©inisante)
  • Estradiol
  • AMH (hormone anti-mĂĽllĂ©rienne) pour Ă©valuer la rĂ©serve ovarienne
  • ProgestĂ©rone en phase post-ovulatoire

Ces données sont essentielles afin d’évaluer si un équilibre hormonal est présent ou perturbé.

Échographie pelvienne

Elle permet de visualiser les ovaires, l’utérus, et de compter les follicules antraux.

Hystérosalpingographie

Cet examen radiologique analyse la perméabilité des trompes de Fallope. Des trompes bouchées peuvent empêcher la fécondation.

Autres examens possibles

Selon les cas : IRM pelvienne, hystéroscopie (observation directe de la cavité utérine), voire coelioscopie exploratoire en cas de suspicion d’endométriose sévère.

Quelles sont les causes fréquentes de l’infertilité féminine ?

Troubles de l’ovulation

Ils représentent environ 30 à 40 % des cas d’infertilité féminine :

  • Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
  • Insuffisance ovarienne prĂ©maturĂ©e
  • HyperprolactinĂ©mie
  • Troubles thyroĂŻdiens

Anomalies tubaires

Les trompes peuvent être endommagées par :

  • Infections (chlamydia, salpingite…)
  • Grossesses extra-utĂ©rines
  • AdhĂ©rences post-opĂ©ratoires

Pathologies utérines

Des malformations ou anomalies peuvent perturber la nidation :

  • Fibromes, polypes, synĂ©chies
  • Malformations congĂ©nitales (utĂ©rus cloisonné…)

Endométriose

Touchant environ 10 % des femmes en âge de procréer, elle provoque des douleurs chroniques et peut entraîner une infertilité.

Facteurs immunitaires ou génétiques

Plus rares, ces facteurs peuvent interférer avec l’implantation embryonnaire ou le bon déroulement de la grossesse.

Quelles solutions face à l’infertilité ?

Il existe de nombreuses solutions, selon l’origine du problème.

Traitements médicaux

  • Induction de l’ovulation par Clomifène, Letrozole ou FSH injectable.
  • Correction des troubles hormonaux (thyroĂŻde, prolactine…).

En complĂ©ment des traitements, l’alimentation peut jouer un rĂ´le clĂ© dans la fertilitĂ©, en soutenant naturellement l’équilibre hormonal et la qualitĂ© ovocytaire.

Chirurgie

  • Ablation de fibromes utĂ©rins
  • LibĂ©ration des adhĂ©rences pelviennes
  • Traitement chirurgical de l’endomĂ©triose

Techniques de procréation médicalement assistée (PMA)

  • InsĂ©mination intra-utĂ©rine (IIU) : si les trompes sont permĂ©ables.
  • FĂ©condation in vitro (FIV) : particulièrement efficace pour les troubles tubaires, le SOPK ou l’endomĂ©triose avancĂ©e.
  • ICSI : micro-injection du spermatozoĂŻde en cas de double infertilitĂ©.

Exemple concret : Une femme de 32 ans, atteinte d’endométriose légère, a 25 % de chance par cycle de réussite en FIV, contre 18 % avec une IIU.

Pour en savoir plus sur les diffĂ©rentes prises en charge, vous pouvez consulter ce rapport complet de l’Inserm sur l’infertilitĂ©.

Accompagnement psychologique

L’infertilité peut générer du stress, de la culpabilité ou de la tristesse. Le soutien psychologique est crucial et parfois même bénéfique pour relancer le cycle naturel.

Questions fréquentes sur comment savoir si on est infertile

Comment savoir si on est infertile sans faire de test ?

Il est difficile de poser un diagnostic sans examens médicaux. Toutefois, certains signes comme des cycles irréguliers, des douleurs pelviennes ou l’absence de grossesse après un an de tentatives peuvent être des indicateurs.

Quels sont les tests pour détecter l’infertilité chez la femme ?

Les principaux examens sont : bilan hormonal, échographie pelvienne, hystérosalpingographie, hystéroscopie. Ils permettent d’analyser la qualité de l’ovulation, la réserve ovarienne, la perméabilité des trompes et l’état de l’utérus.

L’infertilité est-elle toujours définitive ?

Non. Dans la majorité des cas, des solutions existent : traitements hormonaux, chirurgie, PMA. Il est rare qu’aucune option ne soit possible.

À quel moment faut-il consulter un spécialiste de la fertilité ?

Après 12 mois d’essais infructueux (ou 6 mois si vous avez plus de 35 ans), il est conseillé de consulter un gynécologue ou un centre de fertilité.

Peut-on être fertile malgré des règles irrégulières ?

Oui, mais cela complique la détection de l’ovulation. Des cycles irréguliers ne signifient pas une absence totale d’ovulation. Un suivi médical est nécessaire pour mieux comprendre la situation.

Conclusion

S’interroger sur sa fertilitĂ© est une dĂ©marche intime, parfois angoissante, mais Ă´ combien lĂ©gitime. Savoir comment savoir si on est infertile est la première Ă©tape pour comprendre son corps, identifier d’éventuels blocages et surtout, agir. Les symptĂ´mes sont parfois discrets, les causes multiples, mais les solutions existent et sont de plus en plus accessibles.

Il est crucial de ne pas rester seule face Ă  cette situation. Un accompagnement mĂ©dical, psychologique et parfois Ă©motionnel permet d’avancer plus sereinement. Chaque parcours est unique, et la fertilitĂ© ne se rĂ©sume pas Ă  une statistique. Écoutez-vous, informez-vous et n’hĂ©sitez jamais Ă  consulter pour obtenir des rĂ©ponses claires et personnalisĂ©es, notamment sur une plateforme dĂ©diĂ©e Ă  la santĂ© fĂ©minine.